Parler plus tôt pour plus tard

SANTE VOUS BIEN: informations

 

 

 

Quels sont vos choix pour votre fin de vie ?

Parlez-en avec vos proches et votre médecin…

 

Souvent, quand nous pensons « fin de vie », nous pensons aux modalités d'héritage (testaments, legs), d’enterrement et de mode de sépulture. Les notaires et les entreprises de pompes funèbres

peuvent vous informer gratuitement. Voir aussi www.testament.be. Mais les possibilités de faire connaître à l’avance nos volontés et nos choix de fin de vie sont beaucoup plus nombreuses et protégées par

des lois récentes.

Don d'organes :

Chaque citoyen belge ou inscrit au registre des étrangers depuis au moins 6 mois est un donneur présumé en cas de mort cérébrale sauf s'il a refusé officiellement. Comment puis-je déclarer ma volonté ? Rendez-vous auprès de votre administration communale, au service Population/Etat Civil. Vous recevrez un formulaire de « déclaration de volonté » sur lequel vous cocherez la ligne de votre choix. Ce document est aussi téléchargeable sur le site www.beldonor.be . Une fois rempli, vous devrez l’apporter à la commune où un fonctionnaire l’encodera dans le Registre National. Cette démarche est gratuite. Elle peut être revue à n’importe quel moment

Plus d'infos sur www.beldonor.be

Don de son corps à la science :

Vous avez aussi la possibilité de léguer votre corps à la science. Il servira le plus souvent à la formation des futurs médecins. Il vous faut prendre contact au préalable avec le service compétent de la faculté

de médecine de votre choix. Il se chargera du transport de votre corps à votre décès et de la restitution de celui-ci à votre famille quelques mois plus tard.

Administration des biens et/ou de la personne Personne de confiance Mandataire :

Dans certaines situations où cela s'avèrerait nécessaire, une personne peut être représentée par autrui. Chacun peut toujours, au moyen d’une procuration, conférer à une autre personne le pouvoir d’agir en

son nom (en cas d’accident, maladie, absence prolongée, non envie de faire la démarche...) Ce pouvoir d’agir au nom d’autrui est appelé mandat. Cette procuration doit être écrite et doit en préciser

clairement les modalités. Cette procuration est très utile si une personne est isolée, a des difficultés pour se déplacer. Donner procuration à une personne, c’est lui faire confiance, lui donner pouvoir d’agir

à votre place. Une procuration claire et précise évitera des malentendus. Une procuration peut être révoquée, c’est-à-dire annulee. La révocation se fait de la même façon que la procuration elle-même.

Une personne majeure dont l'état de santé ne lui permet pas de gérer ses biens, même temporairement, peut demander à être mise sous administration provisoire par une décision du juge de paix:

l'administrateur désigné gère alors les biens de la personne malade. Cette mise sous administration peut être imposée, à la demande d’un tiers. Cette démarche nécessite un certificat médical daté de moins

de 15 jours. L'administrateur est généralement choisi dans l'entourage du malade. Depuis le 3 janvier 2005, chacun peut cependant désigner le(s) administrateur(s) provisoire(s) qu'il souhaite voir désigner

au cas où son état le nécessiterait. Il suffit de faire une simple déclaration auprès du juge de paix de son domicile, ou de passer un acte authentique auprès d'un notaire. Les déclarations sont centralisées

dans le registre des administrateurs provisoires qui est tenu par la Fédération royale du notariat belge. Tout au long de l'administration provisoire, la personne protégée peut se faire assister par une

personne de confiance désignée par le Juge de Paix. Depuis septembre 2014, cette protection judiciaire peut s'étendre à la personne elle-même et à sa vie privée : choix de sa résidence, démarches légales,

droits du patient,...

Plus d'infos sur : www.legalworld.be/legalworld/nouveau-statut-de-protection-pour-les-personnes-incapables.html?LangType=2060

www.autrelieu.be/Documents/Biblio/Ecrits/APDB_nouveau-contenu.pdf

Soins palliatifs

Des soins adaptés, sans examens inutiles ni acharnement thérapeutique, permettent d'accompagner les malades en fin de vie à domicile avec l'aide de personnel qualifié (infirmières, médecin traitant,

équipe de seconde ligne), des médicaments et du matériel adaptés. Le malade en soins palliatifs à la maison peut bénéficier du remboursement complet des soins et d'une allocation financière. Pour faire

face à des situations d'urgence extrême en fin de vie, des protocoles de soins adaptés, administrés sous la responsabilité du médecin, doivent être expliquées aux patients et à ses proches, qui en acceptent

les risques.

Plus d'infos sur www.soinspalliatifs.be

Euthanasie

La loi de dépénalisation de l’euthanasie permet à un patient conscient et lucide, placé dans une situation médicale sans issue et qui fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et

insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, de demander qu’il soit mis fin à sa vie. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin

traitant. Aucun médecin ne peut être contraint à pratiquer une euthanasie.

 

Testaments de vie - Déclarations anticipées

Les deux lois en vigueur dans notre pays, relatives l'une à l'euthanasie et l'autre aux droits du patient, prévoient la possibilité légale de rédiger  des déclarations anticipées pour le cas où l'on deviendrait incapable d'exprimer ses volontés.  Une

"déclaration anticipée"  est un document dans lequel une personne consigne ses volontés quant aux soins médicaux qu’elle veut ou ne veut pas recevoir si elle perd la capacité de s‘exprimer ou si elle se trouve dans un état où

elle n’est plus capable de prendre elle-même une décision.

La "déclaration anticipée de volontés relatives au traitement"
couvre des situations qui sont en dehors du champ d'application de la législation concernant l'euthanasie, comme, par exemple, le refus d’être réanimé ou de l'acharnement

thérapeutique ou d'alimentation forcée dans des situations sans issue mais où, sans être en état d'inconscience irréversible, on n'est plus en état d'exprimer ses volontés (en cas de confusion ou de démence par exemple). La loi relative aux droits

du patient donne cette possibilité et permet la désignation légale d'un mandataire chargé de représenter le patient devenu incapable d'exprimer ses volontés. Chacun devrait avoir le droit de refuser un traitement, même si ce refus doit entraîner

la mort ou rapprocher le moment de celle-ci et un médecin ne peut pas imposer un traitement à un malade qui le refuse.

Il est important de savoir que si un mandataire a été nommément désigné et qu'il peut démontrer la volonté expresse du patient concernant par exemple un refus de traitement, le médecin est légalement tenu de respecter cette volonté. Si

aucun mandataire n'a été désigné dans la déclaration, la loi énumère, en précisant un ordre de priorité, les personnes qui représentent le patient (époux ou cohabitant légal, enfant majeur, etc.). Dans ce cas, leur avis n'est cependant pas

contraignant pour le médecin. 


La durée de validité de la déclaration de volontés relatives au traitement est illimitée. Elle peut  être modifiée ou supprimée à tout moment. Dans ce cas, il faut évidemment en avertir les personnes à qui elle a été remise.

Plus d'infos sur : www.soinspalliatifs.be ou www.admd.be

La "déclaration anticipée d'euthanasie" est une demande que soit pratiquée une euthanasie dans le cas où, atteint d'une affection incurable on serait dans un état d'inconscience irréversible et donc incapable d'exprimer une demande consciente. 

Il s’agit donc d’une demande d’arrêt actif de vie et non d’un simple arrêt de traitement permettant à la maladie de suivre son cours jusqu’à la mort naturelle. La déclaration anticipée relative à l’euthanasie

doit être signée en présence de deux témoins dont l'un au moins ne peut avoir d'intérêt matériel au décès du déclarant. Elle permet (mais ce n’est pas obligatoire) de désigner une ou plusieurs personne(s) de

confiance chargée(s) de faire connaître au médecin l’existence de cette déclaration. Toute personne peut être désignée à l’exception des membres de l’équipe médicale qui soigne le malade (médecin et

membres de l’équipe soignante). La déclaration peut être insérée dans votre dossier médical que tient votre médecin généraliste ou/et, depuis le 1e septembre 2008, enregistrée auprès de l'administration

communale de façon à pouvoir être connue du médecin traitant même s'il n'existe pas de personne de confiance mais cet enregistrement n'est nullement obligatoire. Il est utile de mentionner l'existence de

ces déclarations à votre médecin généraliste ainsi que les noms des personnes à prévenir en cas d'inconscience. 


La déclaration doit être reconfirmée après 5 ans. Elle peut être retirée ou révisée à tout moment. 

Chacun est bien entendu libre de signer soit aucune déclaration soit une seule déclaration soit les deux puisqu'elles couvrent deux situations et deux demandes différentes.

Plus d'infos sur : www.belgium.be/fr/sante/soins_de_sante/fin_de_vie/euthanasie/      www.patientrights.be    www.admd.be

www.mesvieuxjours.be